Je n’ai pas aimé ce film. J’en attendais beaucoup plus. Mais je vais essayer d’en tirer tous les points positifs : De l’horreur/dramatique avec du thriller d’horreur et du mystère particulier, mais parfois un peu kitsch, je trouve. La caméra et les effets surprennent plus ou moins aux bons endroits. Dérangeant et singulier, mais aussi captivant et divertissant, à certains moments. Avec une actrice principale sympathique et un score de film cohérent, je pensais qu’il serait passionnant de A à Z, malgré quelques moments lents et illogiques. Ceux qui s’attendent à un film d’horreur grand public avec beaucoup de sang, de moments de terreur ou d’effets gore/splatters se trompent complètement. On cherche aussi en vain la logique, la crédibilité et le réalisme. Je n’ai pas trop été diverti, parce que le film m’a surtout énervé. La mère a tout de la femme patiente, vraiment gentille, mai qui pète un câble à force d’être conciliante, critiquée et fatiguée. J’ai trouvé le film assez moyen, car il se passe très peu de choses, et très lentement. OK, il crée une atmosphère effrayante, mais il y a beaucoup de meilleurs représentants de ce genre. Le film a un côté assez mignon et l’histoire elle-même n’est pas vraiment nouvelle pour les grands fanatiques de frissons. Il sera très original pour les autres. Certains rendent même hommage au film, tant ils trouvent la fin géniale. Pas de « ils vécurent heureux jusqu’à la fin… », enfin si, mais pas comme vous le pensez maintenant. Très insolite. L’atmosphère est vraiment très sombre et inquiétante, même s’il ne réinvente pas la roue. Mais le comparer à Insidious ou à Conjuringest totalement indigne pour ces films. Un direct to dvd était plus que suffisant, on pourrait même s’en passer. Les 20 premières minutes, on peut trouver ce film un peu, voire très bizarre. Ensuite, soit on décolle, soit on reste dans l’ennui. Premier film de Jennifer Kent, The Babadook est un film d’épouvante maîtrisé et ingénieux qui préfère distiller une ambiance oppressante et une atmosphère anxiogène plutôt que de tomber dans les facilités du genre. Tout d’abord, le scénario écrit par Kent sera plus un drame familial sur fond de thriller psychologique plutôt qu’un film d’horreur traditionnel. Oui, un peu comme le Shining de Kubrick et le Sixième Sens de Shyamalan, même s’il y empreinte les codes cinématographiques. Le film se passera donc en quasi huis clos avec pour seuls protagonistes principaux une mère dépressive et son fils instable qui ont tous deux un lourd passif suite au décès du père survenu le jour de la naissance de son fils. Le scénario joue habilement avec les nerfs du spectateur en retardant un maximum l’apparition de son monstre. Le fantastique ne sera jamais vraiment expliqué nous laissant dans l’expectative en nous demandant si tout cela est réel ou juste un délire psychotique partagé entre la mère et le fils. D’ailleurs, l’aspect fantastique n’est même pas le moteur du film ayant presque un rôle secondaire dans l’histoire, car il met du temps à apparaître dans le récit et le véritable horreur sera tout autre, celle du ressenti et de la haine envers son enfant qu’on tient pour responsable de tous nos malheurs. Car ici on adopte le point de vue de la mère et elle voit son enfant comme un véritable monstre (les scènes en voiture ou celui-ci enchaîne crise d’hystérie sur crise d’hystérie), elle lui en veut pour la mort de son mari, même si elle sait bien qu’il n’y est pour rien, elle a l’impression d’être envahie et étouffée par son propre enfant. Tandis que lui se sent rejeté par tous, surtout que c’est un enfant turbulent à l’imagination débordante et qu’il cherche désespérément à attirer l’attention. L’horreur initiale du film se trouvera là avec la haine perpétuelle et le rejet, ce sentiment de solitude qui fait peur à chacun, mais finalement cela va subtilement évolué vers les peurs enfantines qui nous poursuivent pour le reste de nos vies. D’ailleurs, on a presque l’impression que Kent veut exorciser ses démons et elle utilise avec intelligence la peur et les réflexes d’enfants le fait de se cacher sous les draps lorsque l’on a l’impression d’être observé comme si cela nous protégeait, d’ailleurs la démystification de cette illusion fait froid dans le dos. En cela, l’idée de faire apparaître sa créature dans un livre d’enfants est plutôt bien trouvé, surtout que les moments où le livre et la créature apparaissent sont de purs moments de noirceur et de poésie. Malédiction, c’est un croque-mitaine qui naît de la psyché des personnages, il se nourrit des peurs et est étroitement lié à cette famille. D’habitude dans ce genre de film, la famille emménage au mauvais endroit, car la maison est hantée suite à de tragiques événements. Ici, c’est la famille qui est hanté, non pas par un monstre, mais par elle-même. Si le Babadook existe, c’est parce qu’ils croient en lui, et plus précisément parce que la mère l’a créé par sa haine, sa tristesse, sa rancœur et son désespoir. En ça, la créature sera plus intéressante, car elle à un passif et une histoire, on retrouve une fascination du monstre et un sens de la poésie macabre qu’affectionne tant Guillermo del Toro, entre autre. Attention spoilers alerte !!! Le Babadook est la représentation de la mort du père avec tout ce qui l’entoure soit la peur, la tristesse, les rancunes et la haine de la mère. Et en cela, la fin est non seulement inattendu, mais semble intelligente malgré un aspect, un peu poussif. Ils décident d’adopter le monstre comme si chacun décidait de pardonner à l’autre et comme si la mère pouvait enfin faire son deuil et apprendre à aimer son fils. Le monstre est donc clairement un moyen d’explorer la psyché des personnages, ce qui le rend bien plus authentique et terrifiant que la plupart des autres créatures de films d’horreurs qui mettent avant tous sur leurs aspects horrifiques, mais qui n’ont aucune personnalité. Pour ce qui est des acteurs, les seconds rôles sont bons, mais pas envahissent dans le récit tandis que le jeune Noah Wiseman est excellent en arrivant à être tous aussi agaçant qu’attachant alors que Essie Davis est bluffante dans son interprétation habité et schizophrénique ou elle brode une palette d’émotions hallucinantes et tout le temps juste. Pour ce qui est de la réalisation le travail sonore est impressionnant, nous entraînant dans cette ambiance glauque où nos oreilles sont à l’affût de chaque grincement, c’est donc très immersif tandis que le design du monstre est simpliste, mais efficace jouant plus sur son aspect distorsionné que sur le visuel de son visage qui d’ailleurs aura le mérite d’être montrer que furtivement pour accentuer le mystère qui l’entoure. Sinon, la mise en scène est très inspiré, faisant directement révérence à l’expressionnisme allemand (dont des extraits de films seront d’ailleurs placés dans ce film) par ces jeux d’ombres et de lumières. Elle a aussi la bonne idée de ne pas tomber dans la facilité du film d’horreur traditionnel, à savoir le jump scare qui aurait pu enlever toute tension au film. Et les procédés que Kent utilise pour éviter de trop dévoiler sa créature sont astucieux et entretiennent l’angoisse et le mystère du film. En conclusion The Babadook est un très bon film d’épouvante, une œuvre singulière qui est une véritable bouffé d’air frais face à ces productions qui cède à la facilité et qui préfère jouer sur l’effet de surprise que sur l’effroi. Ce genre de proposition de cinéma d’horreur ce fait trop rare pourtant, c’est là que l’on touche vraiment à l’essence du genre soit dans l’horreur psychologique, celui qui nous retourne et nous pose des questions, celui qui nous poursuit même après la fin de la projection. En tout cas, il est clair que Jennifer Kent est une cinéaste à suivre de près et que si elle poursuit dans cette voie, elle pourrait aisément devenir la maîtresse du genre en arrivant là où James Wan à probablement échoué (car, selon certain, il joue beaucoup trop et nettement plus sur les effets de manche que sur la psychologie) et en inscrivant son cinéma dans la lignée de celui de John Carpenter à savoir l’âge d’or du cinéma d’épouvante. Voilà ! Ça, c’est l’analyse très poussée de ce film pour montrer qu’il n’est pas que du vent et qu’il a un certain intérêt. Mais j’ai dû me forcer à faire ces recherches, parce qu’à la base j’aurais simplement dit que : Décidément, je ne comprends rien au cinéma. 3,5 en critique presse ? Partant déjà mal avec un gamin totalement insupportable et une mère avec 2 de tension, le film tourne un peu mieux avec l’apparition du livre et, à savoir si tout est inventé ou si le Babadook existe vraiment. Et… Voilà ! Le néant s’ensuit, néant scénaristique avec aucune explication plausible et une fin incompréhensible. Des scènes très longues et ne servant à rien sont sûrement là pour combler ce puits sans fond. Même curieux, évitez-vous ce supplice. Mister Babadook a été plus que survendu. Gagnant de plusieurs prix à Gérardmer, il ne devait pas y avoir beaucoup de concurrence cette année au vu du résultat de ce film. Soi-disant un film d’horreur, la peur et l’angoisse monte tellement doucement que l’on risque de s’endormir bien avant l’unique quart d’heure intéressant. Une fin ridicule permet d’achever définitivement ce film. La réalisation est poussiéreuse, et les acteurs jouent très mal, et cela devient pire avec l’avancée du film. Très déçu, très peu de frisson, ennuyeux, on rigole plus qu’on a peur et ce n’est pas le but d’un film d’épouvante N’étant plus très surpris par le cinéma d’horreur actuel, je voulais donner donner une chance à ce film d’horreur Australien parvenu jusqu’en France. Ce fut malheureusement une grosse erreur. Pour commencer le jeu des acteurs est exécrable, particulièrement Noah Wiseman qui joue le petit garçon. Sa crise de panique est risible, tellement c’est mal joué et j’ai même pu apercevoir des sourires mal cachés de l’acteur lors des disputes. Passons maintenant au scénario, qui partait pourtant avec une bonne idée et un véritable mythe imaginé autour du Babadook. Pourtant l’histoire paraît longue et terriblement ennuyante. Le livre du Babadook (qui est l’élément le plus effrayant, disons-le !) nous spoil à moitié la fin du film et le reste est étonnamment prévisible, sauf la toute fin. Le classique de l’horreur vu et revu est bien présent avec des lumières qui s’éteignent et des lignes téléphoniques coupées, bref, rien de très innovant… On aperçoit quelques scènes d’humour osées de la part du réalisateur, mais elles se déroulent en parfois en plein moment de tension et de scène d’actions et sont par conséquent très mal placées. J’ajouterais aussi la présence d’une scène particulièrement “malsaine” à mon goût : celle de la mère en train de se donner du plaisir sur son lit et son enfant qui apparaît. Une scène qui n’aurait pas vraiment lieu d’être dans ce film. Même si je peux la comprendre, en ouvrant mon esprit le plus possible. Je terminerai sur le plus risible : le Babadook en personne. En effet celui-ci ne fait absolument pas peur : il apparaît avec des effets spéciaux dignes des années 80 (et encore je suis gentil sur ce point), et tenez-vous bien, pour certaines scènes ils n’ont utilisé qu’un simple mannequin ! Autant vous dire qu’on en rigole ! De plus, le soi-disant Babadook aussi effrayant que l’affiche le laisse entendre, finit complètement dénué de tout aspect horrifique pour devenir une sorte d’animal de compagnie, inutile de préciser au passage, que la fin est aussi loufoque que le reste du film, à savoir illogique et totalement dénuée de sens. Je pourrais terminer en disant : «Ma conclusion est que ce film est une vraie perte de temps (et d’argent), je le déconseille à toute personne qui serait tentée d’aller le voir…»Mais je vous laisse le choix, car à chacun sa vision, son point de vue et ses goûts. Si ce film vous plaît, ce n’est que tant mieux !

Rating: 2.5 out of 5.

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