Wolf Man (2025) Et on continue sur la lignĂ©e des mauvais films ratĂ©s de 2025 ! Pourtant, j’aurais adorĂ© pouvoir dire des choses comme : les puristes vous diront que c’est toujours dĂ©cevant, mais avec un Ɠil neutre, ce film est excellent ! La transformation est lente et la tension est lĂ  tout au long du film. Il y a un savant mĂ©lange entre maladie ou malĂ©diction, donc… on est loin des transformations habituelles, un peu grossiĂšres, et c’est ça qui fait son originalitĂ©. C’est vrai que c’est sombre, mais aprĂšs tout, il n’y a pas de projecteur dans la vraie vie.

Mais je ne vais pas ĂȘtre optimiste, ni positif ! Car oui, ce film est bel et bien ratĂ©. MalgrĂ© une sĂ©quence d’introduction avec une partie de chasse particuliĂšrement rĂ©ussie, parvenant Ă  instaurer une ambiance pesante, voire oppressante, Wolf Man, hĂ©las, malgrĂ© ses bonnes promesses, va rapidement ronronner et ĂȘtre d’une platitude dĂ©sarmante.

Il a quand mĂȘme ses points positifs. Il y a quelques trĂšs bonnes scĂšnes. Loin d’ĂȘtre un bĂȘte film d’horreur pour ados dont le seul but serait de faire peur, et loin de tomber dans la facilitĂ© des jump scares ou du gore incessant (mĂȘme s’il y en a quand mĂȘme !), Wolf Man est Ă  la fois angoissant comme on l’attendait, imprĂ©visible comme on l’espĂ©rait et aussi touchant que dramatique. C’est surtout l’histoire d’un pĂšre contaminĂ© qui perd lentement sa fille et sa femme en mĂȘme temps que son humanitĂ©, d’une petite fille qui perd son pĂšre devenant monstre, d’une femme qui perd l’amour de sa vie, le tout sous la menace du loup-garou originel. Assez bouleversant et flippant.

Mais trĂšs mal amenĂ© ! Et ce n’est pas toujours trĂšs bien jouĂ© ! J’espĂšre que Julia Garner nous en mettra nettement plus plein les yeux dans un prochain biopic, vu qu’elle a apparemment Ă©tĂ© choisie par Madonna elle-mĂȘme pour jouer son rĂŽle. Rien que ça !!!

Il y a aussi ici les bases d’un discours qui va justifier le retour de cette crĂ©ature qui Ă©tait lĂ  au dĂ©but et qui disparaĂźt : le caractĂšre hĂ©rĂ©ditaire d’une ombre paternelle dysfonctionnelle, ne trouvant que la voie d’abus d’autoritĂ© traumatique pour exprimer ses propres peurs vis-Ă -vis de son enfant qui, Ă©videmment, va ĂȘtre amenĂ©, lui aussi, Ă  commettre les mĂȘmes erreurs. Pour cela, quoi de mieux que d’appuyer sur l’aspect contagieux de la lycanthropie, traitĂ©e ici de maniĂšre plus clinique et donc… rĂ©aliste ? La transformation en loup-garou est rĂ©ussie visuellement, mais l’étaler tout au long du film est un choix risquĂ© qui ne sert pas vraiment l’histoire.

Une famille aux liens fragiles, que ce soit en termes de rupture maritale ou de relation mĂšre-fille sur le point d’atteindre un stade de non-retour. Seul un bon Ă©lectrochoc en forme d’attaque monstrueuse va devoir se charger de rĂ©soudre les problĂšmes. Mais Ă  quel prix ?

Allez
 assez complimentĂ© ce film ! Je sais que j’ai exagĂ©rĂ©, mais j’ai essayĂ© de changer mon point de vue. C’était juste pour trouver de l’intĂ©rĂȘt et dĂ©couvrir ce qui Ă©tait lĂ  pour nous faire rĂ©flĂ©chir. Mais, au fond, le film sombre dans tellement d’incohĂ©rences incomprĂ©hensibles que l’histoire s’en trouve gĂąchĂ©e.

Et pourquoi faire un film qui s’appelle comme ça ? Alors qu’on sait pertinemment qu’il y a eu le premier The Wolf Man (1941) et son remake en 2010.

Film trĂšs, trĂšs long. Tout se passe de nuit, si jamais. C’est important de le savoir, car n’oubliez pas que : la nuit, tous les chats sont gris, mais surtout la nuit, il fait nuit…

Les dialogues sont assez pitoyables, artificiels. Il y a une surenchĂšre de bons sentiments et des personnages qui prennent des dĂ©cisions toutes plus idiotes les unes que les autres. À vrai dire, il ne se passe pas grand-chose d’excitant, ça traĂźne en longueur, sans suspense insoutenable, sans frisson, mĂȘme si les maquillages font quand mĂȘme peur et sont impressionnants. Ce ne sont pas des images de synthĂšse insupportables.

Les plus grands connaisseurs ne vont pas apprĂ©cier cette tentative d’avoir fait quelque chose de nouveau avec les lycanthropes. Ils vont penser que ce n’est pas un film de loup-garou, mais plutĂŽt d’hommes des cavernes !

La musique est lĂ  afin de rĂ©veiller le spectateur qui s’est assoupi le temps du film.

Tout respire le malaise et la pourriture dans cette Ă©paisse forĂȘt noire de l’Oregon. C’est un fait, ce n’est pas un film pour Ăąme sensible. Mais pour qui est ce film ? Et pourquoi ?? Et quelle drĂŽle d’idĂ©e de l’avoir créé !!!

L’auteur doit se passionner pour la relativitĂ© de l’ouĂŻe et de la vue (oui, laissons de cĂŽtĂ© les sens plus gustatifs ici). Entre humain et non-humain (ne serait-ce qu’un mammifĂšre), il montre et filme la diffĂ©rence d’apprĂ©ciation – laquelle peut faire peur ! En effet, la maniĂšre dont nous voyons le monde n’est qu’une parmi plein d’autres. C’est ainsi que le rĂ©alisateur, Leigh Whannell – qui est aussi acteur dans le premier Saw (2004) et Insidious 4 (2018), entre autres – a imaginĂ© et mis en scĂšne des visions et des sons, plutĂŽt frappants, inattendus et originaux. C’est probablement l’aspect le plus recherchĂ© du film. Plus que la mĂ©tamorphose elle-mĂȘme, cette mĂ©tamorphose est un classique (quoique ici elle ne soit pas classique !).

MalgrĂ© leurs cris, la mĂšre et la fille (qui est d’une insupportable naĂŻvetĂ©, ce qui alourdit encore davantage le film) ne jouent pas si bien. En tout cas, ces personnages peu intĂ©ressants n’ont pas l’air d’avoir besoin d’une psychothĂ©rapie Ă  la fin et ça surprend ! En revanche, le loup-garou joue bien. Cet acteur rappelle les personnages principaux masculins de certains films gĂ©niaux comme Billy dans Gremlins (1984), Charley dans Fright Night / Vampire, vous avez dit Vampire ? (1985) ou encore – vu quand on est dans le registre du loup-garou – Ă  David dans Le Loup-Garou de Londres (1981).

Film vraiment pas rĂ©ussi. C’est dommage et assez incomprĂ©hensible. AprĂšs le trĂšs ratĂ© “La Momie” de 2017, mais le trĂšs bon “Invisible Man” de 2020, Blumhouse et Universal persistent Ă  vouloir faire revivre les grandes heures des Universal Monsters sur grand Ă©cran. C’est bien malheureusement une nouvelle fois un Ă©chec. Certains ont dit que « la seule chose qui fasse vraiment peur, c’est une araignĂ©e qu’on voit dans la maison » ou que « rien ne vaut le prix de la place au cinĂ©ma ! »

Rating: 1.5 out of 5.

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