Troll (2022) 🇫🇷

Troll (2022) Film (fantastique) de monstres du réalisateur norvégien Roar Uthaug sorti sur Netflix le 1er décembre 2022. Ah, quel dommage ! C’est tout juste un bon film. Mais il a des longueurs et plus on avance, plus il est beaucoup trop exagéré. Pourtant, il y a le genre de scène que je rêvais de voir. Mais tout n’est de loin pas parfait. Je suppose que le budget était correct. Un film comme ça coûte assez cher. On dirait un film américain !

Il rappelle évidemment tout ce qui est King Kong, Godzilla, Jurassic Park (donc forcément Jurassic World), mais pas trop Attack of the 50 Foot Woman (1993), je vous rassure ! J’ai également pensé à l’épisode 8 (l’avant-dernier, en l’occurrence) de la très vieille série The Storyteller (Monstres & Merveilles), créée par le génie des marionnettes, Jim Henson. C’était l’épisode du Géant sans Cœur et il y avait, là-bas, une certaine tristesse que l’on retrouve ici. Mais ce film est surtout du grand spectacle et le voir au cinéma doit être le pied ! Bien.

Mais on va surtout penser à Troll Hunter (2010) en visionnant ce film, il me semble. Ici, non plus : on n’attend pas la fin du film pour voir un troll, ce qui est rare. Il me semble. Et les effets sont plutôt réussis. Ici, ce n’est pas un Found Footage, mais il y a toujours la fameuse haine entre chrétiens et trolls ! Encore un film ne fait pas vraiment honneur au cinéma nordique. Triste, parce qu’il y avait vraiment du potentiel. Peut-on vraiment cacher l’existence de tels géants ? J’ai envie de dire Non, bien sûr. Ceux qui ont adoré ce film vont des moments effrayants, une gratification de la Norvège, de ses légendes, de son cinéma… mais, perso, je ne trouve pas.

Le monstre est vraiment chouette, les acteurs sont très corrects, la réalisation aussi. Les musiques sont typiques de ce genre de films et assez bien placées. Mais on sombre dans le ridicule à cause de certaines scènes : le géant qui voit le crâne d’un enfant Troll et qui ressent de la tristesse et de la colère, le fait qu’il voit son reflet dans une fenêtre et se pose des questions sur son apparence, le fait que les hauts-placés remettent l’existence d’une créature mythologique ou surnaturelle, alors qu’ils l’ont vu de leurs propres yeux…

Voilà, c’est le genre de détails qui font que ça ne pardonne pas. On ne peut pas passer ces choses à l’écran comme si de rien n’était, comme si le spectateur était un imbécile qui ne va forcément pas comprendre les erreurs de logique. Je pensais que ce serait toute une équipe d’une dizaine d’aventuriers, avec différents caractères et spécialités, qui se frotteraient à la créature.

Je ne pensais pas que la Première Ministre, un membre du gouvernement, un capitaine de l’armée et une paléontologue auraient autant d’importance ou seraient les personnages principaux. L’Encyclopédie du cinéma international écrit : « Le film nourrit des modèles familiers de films de monstres avec la mythologie nordique et marche de manière assez conservatrice sur les traces des modèles. Visuellement méticuleusement mis en œuvre et original dans le dessin des personnages, il n’en est pas moins solidement divertissant.

Oui, le film fait passer le temps ou passer un bon moment… mais j’en suis ressorti plutôt déçu, car j’ai toujours l’impression que les fins sont bâclées, faute d’idée ou de budget, est-ce encore la faute de Netflix ?