She/Her/Hers – Kill the Boy Band (2019 EP) 🇫🇷

She/Her/Hers – Kill the Boy Band (2019 EP)

Okay ! À la première écoute, je me suis dit que ce n’était pas trop mon style. À la seconde écoute, ça allait déjà mieux. Tout en sachant que ce groupe ne risque pas de devenir l’un de mes préférés.

En fait, j’ai beaucoup de peine avec la voix du chanteur, surtout quand il crie. Et comme il crie pas mal… c’est vite vu !!!

Par contre, cela me rappelle un des mes groupes préférés de tous le temps, oui… j’ai nommé Dexy’s Midnight Runners. Et c’est surtout à cause des cuivres. Alors il y a ceux qui vont simplement dire que je suis vieux et d’autres qui vont se dire que je suis un grand connaisseur !

Autant j’adore le Punk britannique, autant j’ai de la peine avec tout ce qui sonne comme Punk californien. Même les paroles sont plus sales et adolescentes dans ce dernier.

Je ne sais pas si on peut considérer cette musique comme du Folk Punk, mais je n’ai rien contre le Folk Punk. On remarquera que sur leur page Bandcamp, les mots-clés sont : punk, folk punk, queercore, singer-songwriter, trans (mais aussi transgender) ou encore Lansing.

Alors Lansing, c’est pour le Michigan. Le singer-songwriter, c’est surtout parce que Emma Grrrl reste leader et compositrice du groupe. Le queercore est certainement dû au fait que le groupe se considère comme Punk Queer Hardcore.

Ah, je viens de lire ceci sur un site officiel qui répond à la question : «She/Her/Hers est un groupe de punk queer explorant sincèrement et de manière critique les constructions de genres, la dynamique sociale et la maladie mentale. Formé en 2014 à San Diego, en Californie, en tant que projet solo, la chanteuse/auteure du titre Emma a finalement déménagé à Portland et a été rejoint par le trompettiste Piper Bazard. Après avoir déménagé à Lansing, ils sont rejoints par le batteur Cody Kuuttila et le bassiste Jake Matter.»

Et j’ai également trouvé cette critique sur le net : «J’ai regardé de plus près le groupe et j’ai été un peu déçu par une interview que j’ai lue. La chanteuse principale est Emma Grrrl et elle a été très influencée par des groupes folk punk que j’aime personnellement comme Against Me, Johnny Hobo et Nana Grizol, mais elle fait ensuite des commentaires très négatifs sur la façon dont elle critique les gens dans les groupes locaux parce qu’ils sont tous blancs et tous des hommes cis. Mais son groupe semble être entièrement blanc et la moitié du groupe sur les photos sont des hommes cis.

Soyons réalistes, le punk est très majoritairement composé d’hommes blancs, mais je n’ai pas l’impression que le fait d’être hypocrite et de critiquer à outrance les gens qui vivent leur vie encouragera de nouveaux groupes démographiques à se joindre à la scène. Laissez les garçons exister, mais apportez de la positivité, du soutien et de l’encouragement aux nouveaux groupes avec des humains de tous les genres et de toutes les carnations. Nous n’avons pas besoin d’abattre les autres pour nous élever.»

Je trouve cela très intéressant et je n’aurais pas mieux exprimé ce sentiment. D’ailleurs, cet espèce d’hypocrisie, c’est un peu les paroles de la première chanson, Kill The Boy Band, qui est un tube et également la seconde chanson du groupe la plus écoutée sur Spotify à ce jour. Chanson qui m’agace et qui est sauvé par sa trompette qui rajoute vraiment une touche sympa. Je suis en train de l’écouter en boucle pendant que j’écris ma critique, mais après cet exercice, il y a des chances que je ne l’écoute plus jamais !

Ceci dit, plus on avance, meilleur c’est. La seconde chanson, The Spaces In-Between, est meilleure et ma préférée est la troisième et dernière de l’EP, le très bon The Execution of All Things.

On ne trouve pas trop d’informations sur ce groupe, ils n’ont pas (encore) de Wikipédia. Je ne le vois pas non plus sur Instagram et ils n’ont pas de description ou de texte de présentation sur Soundcloud.
Bon, malgré mon peu d’enthousiasme, je pense que ce groupe lutte pour les bonnes raisons et c’est avec colère qu’il a décidé de casser les barrières et frontières. Sans être dénué d’humour, mais ce n’est pas forcément le mien. Le  nom du groupe n’a pas du tout été choisi au hasard. 

Je pense que j’irai écouter leur album de 2022, un jour, mais ça n’est pas encore dans mes priorités.