Holland (2025) 🇲🇫

Holland (2025)

Il m’est devenu difficile de voir un film avec Nicole Kidman. J’ai pourtant adoré cette actrice pendant des années, mais force m’est de constater que la plupart de ses films sont vraiment mauvais… et celui-ci en fait partie, même s’il il est toujours mieux que Babygirl (2024). De plus, sa chirurgie esthétique m’attriste beaucoup, vu qu’elle était une des plus belles femmes, mais qu’elle a eu le besoin de changer cela. J’ai de la peine à croire que je suis en train d’écrire ceci, mais, apparemment, j’en avais le besoin !

Bien ! Passons au film !!!

Il n’est pas passé au ciné. C’est donc un DTA (direct to Amazon).
Holland, Michigan, un havre de paix, une communauté aux couleurs des Pays-Bas.

Thriller psychologique américain réalisé par Mimi Cave, écrit par Andrew Sodroski et mettant en vedette Nicole Kidman, Matthew Macfadyen et Gael García Bernal. L’histoire suit une femme (Kidman) qui pensait avoir une vie de famille parfaite, mais cela s’avère être un rebondissement après qu’elle ait entrepris de découvrir si son mari (Macfadyen) la trompe, ce qui entraîne des conséquences inattendues.

Avant de voir ce film, j’ai lu un gros spoiler dans un résumé… et je pense bien que cela m’a gâché une grande partie du plaisir. Il est intéressant à la base, car il décrit le fossé entre le monde parfait du début, les doutes, les soupçons ensuite et le cauchemar, à la fin, parfois très violent. Un film résolument étrange dans sa progression.

Il y a parfois des extraits d’autres films dans certains films. Ici, on voit Leslie Nielsen dans Police Squad! (1982) dans la fameuse scène hilarante du mime.

Les chansons dans les films américains sont rarement laissées au hasard aussi. Nous entendrons “No More ‘I Love You’s” d’Annie Lennox dans ce long-métrage, ainsi que “Gonna Get Along Without You Now” chanté par Skeeter Davis.

Évidemment, vu le président qu’ils ont aux USA, c’est normal que la haine des mexicains ressorte dans des films et celui-ci en fait partie.

Après le mordant Fresh , nous pond ici un thriller domestique qui hésite entre la satire et l’auto-parodie, sans jamais choisir.

Nicole Kidman est Nancy Vandergroot, enseignante, épouse modèle, et accessoirement reine de la paranoïa. Elle soupçonne son mari Fred (Matthew Macfadyen, qu’on aperçoit à peine) d’infidélité. Alors, ni une ni deux, elle se lance dans une enquête bancale avec Dave (Gael García Bernal), un collègue dont la contribution principale est de soupirer d’admiration devant elle. Autant dire que le suspense est haletant… comparable à un dimanche après-midi pluvieux devant un puzzle de 1000 pièces !

Mimi Cave soigne le cadre, les plans, les couleurs. C’est joli, certes, mais un peu comme un magazine de déco scandinave : c’est lisse, c’est froid, et au bout de dix pages, on décroche. Le thriller ? Il apparaît en fin de parcours, comme un invité qui aurait raté son propre anniversaire. Quant aux tentatives de tension dramatique… ah, cette musique insistante qui tente de nous faire croire qu’il se passe quelque chose. Dommage que ce ne soit pas le cas.

Dommage qu’il faille attendre les deux tiers de l’histoire pour avoir droit à de l’action et à des rebondissements : ce point culminant de l’intrigue qui a trop peu progressé jusque-là. Oui, l’histoire évolue un peu trop lentement et de façon trop confuse. En fait, il faut péniblement attendre 1h20 pour qu’il se passe quelque chose. Avant ça, c’est presque un calvaire, tellement le film est inintéressant. Puis après 1h40 enfin un twist, sauf que le film nous a déjà perdu il y a belle lurette.

Kidman fait ce qu’elle peut avec ce qu’on lui donne. Elle oscille entre détermination et perplexité, mais ses efforts sont noyés sous un scénario qui avance au ralenti. Macfadyen, lui, semble condamné à errer en arrière-plan, tandis que Bernal joue un Dave aussi mémorable qu’un sandwich sans garniture. Pourtant, ils ont un bon charisme, mais cela ne sauve rien.

En somme, Holland, c’est un peu comme un plat qui sent bon, mais n’a aucun goût. Un thriller qui ne frissonne pas, une satire qui ne mord pas. Si c’était voulu, c’est du génie. Si ça ne l’était pas… alors passons et oublions tout ça très vite !