Inséparable (2025) 🇫🇷

Together (2025) / Inséparable (2025)

Film d’horreur psychologique américano-australien écrit et réalisé par Michael Shanks. C’est un réalisateur australien. Forcément ! Il s’agit de son premier long-métrage. Le tournage a lieu en Australie, notamment à Melbourne dans l’État du Victoria.

Les deux acteurs principaux du film sont en couple, à la ville et à l’écran… ce qui explique tous ces moments de baisers langoureux entre Dave Franco, frère de James Franco, et Alison Brie (Promising Young Woman, Scream 4, The Rental, Pentagon Papers. Il n’y aurait probablement pas eu autant de scènes comme ça si les acteurs n’étaient pas aussi proches. Mais bien que je soies l’un des premiers qui dira s’il y a des scènes (surtout de sexe) inutiles, ici, elles ont leur place, car le sujet du film s’y prête aisément.

Dave Franco est également un réalisateur. Il avait déjà joué avec sa femme dans en tout cas un autre film. Il a joué sous la direction de son frère, a donné la réplique à des amis de son frère, dont Seth Rogen. Il était la tête d’affiche du thriller psychologique indépendant Nerve et avait eu pour partenaire la jeune Emma Roberts (la nièce de Julia Roberts). Il est apparu dans trois épisodes de la série Easy sur Netflix. Bref ! Il a déjà bien roulé sa bosse.

En 2020, il était passé pour la première fois derrière la caméra avec un thriller horrifique intitulé The Rental dans lequel il avait dirigé sa femme, Alison Brie justement, ainsi que Dan Stevens, Jeremy Allen White et Sheila Vand.

Ce film-ci a son originalité, vraiment spécial, surtout sachant qu’il est très dur de se démarquer de nos jours. On pourra dire que c’est un film important du genre, car il a utilisé un concept qui sera qualifié de copie si on le voit dans un autre film.
Ah… aux dernières nouvelles, ce film aurait reçu une plainte pour copie. Comme quoi ! Encore un manque de culture pour moi.

Je n’ai pas détesté “Together” (2021). Il est correct ! Il a de sacrés idées… mais il y a toujours des recettes habituelles. Dans ces films, soit un ou plusieurs personnages vont à la bibliothèque, soit ils rencontrent une personne aigrie, traumatisée ou asociale pour avoir des renseignements, soit ils doivent trouver un sorcier ou quelqu’un qui s’y connaît en vaudou ou encore en légendes… mais il y a également ces films où un ou plusieurs personnages entrent dans une maison dans laquelle ils n’ont pas été invité, ne voient personne, mais (comme par hasard), il y a un écran allumé avec un petit film documentaire qui donne les dernières pièces du puzzle.

J’ai un certain respect pour ce film, même si je ne l’ai pas adoré non plus. Mais il est bourrés de détails qui sont subtiles et ce n’est pas un film qui sombre et plonge dans le gore et déçoit par son côté gras. Il y a toute une recherche d’un premier couple, avec une scène d’intro assez troublante, avec deux chiens, qui annonce la couleur de cette comédie grinçante.

On tape encore une fois sur le New Age et sur les sectes. Mais j’en ai déjà assez dit !

Si vous avez envie de le voir, vous pouvez y aller. Mais si vous voulez voir un film vraiment dérangeant, malaisant avec une tension palpable tout du long sans aucune touche d’humour, vous pouvez passer votre chemin.

Le couple principal me fait penser à mon propre couple. Je suis un artiste dépendant de ma copine qui, elle, est indépendante ! Et la malédiction de ce film renforce cet état de fusion… mais c’est dur de continuer à parler sans spoiler. Mais on a clairement affaire à du body horror (The Fly, The Substance) et de la comédie noire.

Il y des thèmes abordés comme le déménagement, un nouveau départ pour un couple dans une ville différente qui sont bien vu. La femme, Millie, a un bon poste d’enseignante et est un peu trop sûre d’elle, alors que l’homme, Tim, n’a pas une vie rangée, mais comprend plus de choses. Le voisin va paraître insupportable pour certain… mais c’est un bon personnage.

À la base, le réalisateur voulait créer un film d’horreur «le plus effrayant et sérieux possible», mais c’était avant qu’il ne se rende compte que la trame, l’histoire semblait tellement absurde qu’il ne pouvait pas se passer de rires en dehors des frissons.

Il faut attendre les dernières minutes pour réellement entrer dans l’énigme mythologique. J’ai été troublé par cette fin, mais je pense que j’y adhère totalement, bien que cela donne l’impression que ce n’est pas complètement terminé. Mais qu’importe : l’essentiel est le fait que ça m’a fait réfléchir encore un moment après le générique sur cette aspiration à un monde idéal selon Platon ! Et si c’est Platon qui le dit… !

Oui, je ne risque pas d’oublier ce film et je vais y repenser souvent. Et ce n’est pas souvent que cela arrive.

La dernière image finale est lumineuse. Et les nombreuses personnes qui disent qu’ils ont vu la fin arriver à des kilomètres, voire à des années lumières sont juste des personnes qui pensent qu’elles sont des génies, alors qu’elles ne savent juste pas apprécier un film à sa juste valeur.