Stephen King – Misery (1987)

L’horrible histoire de Paul Sheldon
 trĂšs longtemps avant qu’on ne dĂ©couvre le Sheldon de “Big Bang Theory” ! Je ne peux m’empĂȘcher de faire ce clin d’Ɠil, vu que ce prĂ©nom a Ă©tĂ© trĂšs popularisĂ© par ce personnage geek et asocial, mais hilarant.

Voici ce qui se passe dans ce livre :
«Pris dans une terrible tempĂȘte de neige en regagnant New York, le cĂ©lĂšbre Ă©crivain Paul Sheldon s’écrase dans un ravin avec sa voiture. GriĂšvement blessĂ©, il est sauvĂ© par une Ă©trange infirmiĂšre, Annie Wilkes qui le ramĂšne dans sa maison isolĂ©e de tout. C’est une fan de Misery, l’hĂ©roĂŻne des romans de Paul Sheldon, Ă  laquelle elle s’est totalement identifiĂ©e. Elle va dĂ©couvrir le nouveau manuscrit de l’écrivain
 et l’horreur commence pour lui. Sa seule chance de survie : Ă©crire, Ă©crire, Ă©crire, pour la monstrueuse, pour l’insatiable Annie »

En gĂ©nĂ©ral, je tente de lire un livre avant de voir le film. J’avais tentĂ© de faire pareil pour la Ligne Verte. Il est rare de ne pas ĂȘtre déçu par un film. Le premier qui me vient Ă  l’esprit est rĂ©guliĂšrement est Of Mice and Men/Des Souris et des Hommes de John Steinbeck. J’ai adorĂ© ce livre et j’ai adorĂ© le film avec John Malkovich & Gary Sinise rĂ©alisĂ© par l’excellent Sinise, lui-mĂȘme !

Rob Reiner a adaptĂ© Misery (1990) au cinĂ©ma. Oui ! Rob Reiner qui avait aussi dĂ©jĂ  adaptĂ© Stand by Me (1986) du mĂȘme auteur et c’était aussi un coup de maĂźtre. Rob Reiner qui a fait un fabuleux film avec un casting formidable (Tom Cruise, Jack Nicholson, Demi Moore, Kiefer Sutherland, Kevin Bacon et Kevin Pollak) intitulĂ© A Few Good Men/Des hommes d’honneur (1992). Rob Reiner qui a fait The Princess Bride (1987) qui est sans doute devenu un film culte. Et enfin Rob Reiner qui a fait le chef-d’Ɠuvre The Bucket List/Sans plus attendre (2007) avec The Bucket List (2007), mais aussi This is Spinal Tap (1984) dans lequel il tient un grand rĂŽle.

Le film Misery est formidable et trĂšs fidĂšle. Kathy Bates et James Caan sont un duo de choc dans ce face Ă  face terrifiant et mortel.

Misery est le seul livre, Ă  ce jour, qui m’ait paralysĂ© et fait transpirer de peur. Sans monstres, ni fantĂŽmes, Stephen King, au sommet de sa puissance, nous enferme ici dans le plus terrifiant huis clos que l’on puisse imaginer. D’ailleurs, je me souviens encore de la scĂšne : le personnage principal est sur une chaise roulante en train de se diriger vers chaque porte qui est formĂ©e Ă  clĂ©. Et ce pendant que le danger guette et revient sur ses pas


À noter que Firestarter, de son cĂŽtĂ©, est le seul livre qui m’ait fait pleurer comme une madeleine. J’avais dĂ» poser le livre un moment avant de pouvoir le reprendre et de le terminer.

L’histoire dĂ©marre vite et fort. L’horreur et la terreur sont prĂ©sents tout du long.
Stephen King a fait quelque chose qui, Ă  lui seul, mĂ©rite le statut de chef-d’Ɠuvre : pendant que l’Ă©crivain, hĂ©ros du livre, ne cesse d’écrire, certaines lettres de sa machine Ă  Ă©crire tombent sous le coup de l’usure. Du coup, l’auteur doit Ă©crire certaines lettres Ă  la main. Et en lisant ces lignes, on a vraiment l’impression que l’auteur a pris le temps et la peine d’écrire ces lettres Ă  la main. Je n’en reviens toujours pas quand j’y repense.

C’est toujours intĂ©ressant de voir les diffĂ©rences entre livre et film. Un membre du corps peut se faire briser dans un film, alors qu’il se fait couper dans le livre. Un jeune personnage peut pleurer dans le film (comme dans la Ligne Verte), alors que dans le livre, c’est le plus ĂągĂ© qui verse des larmes. Des points de vue diffĂ©rents toujours intĂ©ressants.

Non, je n’ai rien à rajouter !
Je pense que vous pouvez aisĂ©ment ressentir mon amour pour ce livre, pour le film et pour cette histoire en gĂ©nĂ©ral. Ce n’est pas un amour joyeux dont je pourrais parler tous les jours, ni mĂȘme dans lequel je pourrais plonger trop souvent, mais c’est de l’amour admiratif devant tant de talent et d’imagination doublĂ© d’un vrai savoir et pouvoir narratif. Et aucun professeur de littĂ©rature ne pourrait nier ça, aujourd’hui !

Ce livre m’a aussi encouragĂ© Ă  Ă©crire, Ă©crire beaucoup. Écrire pour libĂ©rer mes maux, Ă©crire pour oublier la douleur, Ă©crire pour ceux qui ne le font pas, Ă©crire pour passer des messages importants et partager avec les autres
 ou simplement se libĂ©rer d’un immense poids.

Rating: 5 out of 5.

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