L’enterrĂ©e vive (1972)

J’avais vu ce film quand j’étais tout petit. Il faisait partie des drames horrifiques que ma famille avait regardĂ© ensemble en ma prĂ©sence. Je pense que je n’avais pas compris grand chose en dehors de la trame principale. Deux scĂšnes m’avaient marquĂ©. Et en les revoyant, je constate m’en souvenais plutĂŽt bien ! C’est fou !!!

Je me souvenais de l’une des scĂšnes du dĂ©but, mais je croyais qu’elle se trouvait plutĂŽt au milieu. Et je me souvenais assez bien de la fin. À l’époque, on pouvait voir ce genre de film sans ĂȘtre traumatisĂ© Ă  vie.

Il y a des films que l’on a vu dans son enfance et que l’on ne reverra plus jamais. Souvent parce qu’on en a complĂštement oubliĂ© le titre ou alors parce qu’on ne l’a jamais su. MĂȘme Internet et l’IA ne sont pas suffisants, Ă  ce que je vois.

C’est comme pour Shazam : pour retrouver un titre, il faut dĂ©jĂ  Ă  nouveau l’entendre et brandir son tĂ©lĂ©phone au bon moment en espĂ©rant que la chanson ne touche pas dĂ©jĂ  Ă  sa fin.

Quoi qu’il en soit, je suis vraiment fier et heureux d’ĂȘtre retombĂ© sur ce film. En fait, il paraĂźt que c’est un tĂ©lĂ©film. Du coup, cela signifie que dans les annĂ©es 70, mĂȘme les tĂ©lĂ©films Ă©taient biens ! C’est pour dire !!!

Un sacrĂ© thriller d’horreur rĂ©alisĂ© par Jack Smight et mettant en vedette Olivia de Havilland. Il est assez librement inspirĂ© d’une nouvelle du grand Ray Bradbury (elle-mĂȘme inspirĂ©e de sa piĂšce radiophonique de 1948 pour l’Ă©mission Suspense sur CBS).

L’actrice principale est la fabuleuse Olivia de Havilland. Elle Ă©tait nĂ©e en 1916, a Ă©tĂ© active de 1933 Ă  2010. Elle nous a quittĂ© en 2020 Ă  l’ñge de
 104 ans ! Elle avait tour Ă  tour eu la nationalitĂ© anglaise, puis amĂ©ricaine et, pour finir, la française ! Je suis trĂšs content qu’elle ait eu son Ă©toile sur le Hollywood Walk of Fame.

Ce film, malgrĂ© une touche immense d’irrĂ©alisme, nous montre Ă©normĂ©ment de choses. On voit comment on ne peut pas ĂȘtre pris au sĂ©rieux, surtout si on a fait un sĂ©jour en asile psychiatrique. Mais c’est pareil si on a fait de la prison, si on ne travaille pas, si on est au social, sous curatelle, sous tutelle, Ă  l’assurance (invaliditĂ© ou maladie) ou mĂȘme si on n’a pas fini ses Ă©tudes. Il est dur d’ĂȘtre pris au sĂ©rieux par toutes ces personnes qui se croient d’office supĂ©rieur Ă  nous. 

Ceci dit, le film montre aussi qui si on maintient notre but, persĂ©vĂšre, sans flancher, on finit par ĂȘtre rĂ©compensĂ©. 

Un moment prenant, qui rappelle l’ambiance de Columbo. Il y a des choses qui ont vieilli, des moments oĂč les acteurs ne sont pas Ă  leur sommet et des petits dĂ©tails qui n’en font pas un chef-d’oeuvre
 mais ça reste un long-mĂ©trage que j’aurais encore envie de revoir. 

Si 1971 avait des perles comme Duel ou Harold and Maude, 1972 avait clairement et indĂ©niablement ce film-ci. 

Rating: 4 out of 5.

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