Comme une tombe (2005) de Peter James 🇫🇷

Comme une tombe (2005) de Peter James

Titre original : Dead Simple

Mauvaise blague : Michael se retrouve dans un cercueil six pieds sous terre avec du whisky et une revue érotique pour son enterrement de vie de garçon. Les heures passent, personne ne vient le chercher, sa fiancée s’inquiète et fait appel à Roy Grace. Pour le localiser, l’inspecteur n’a qu’une seule piste : les témoins du mariage, tous morts dans un accident de voiture…

Oui, c’est la mauvaise blague qui tourne au cauchemar !

En littérature, à partir de 1981, Peter James publie une trentaine de romans appartenant aux genres policier, fantastique et d’horreur, traduits en environ 29 langues.

À partir de 2005, il crée le commissaire Roy Grace de la police de Brighton pour une série policière d’une quinzaine de titres. Ce livre est la première histoire avec une enquête de l’inspecteur Roy Grace. Ou plutôt du commissaire Grace ! Je ne sais pas pourquoi dans ma tête je suis toujours persuadé qu’il est inspecteur.

Personnage assez attachant, non dénué d’humour avec de belles valeurs, il est le personnage principal d’une série de livres, commissaire de police dans la série de romans policiers qui lui est consacrée. Sa femme a disparu. Elle est partie un beau matin, elle n’a plus donné de nouvelle depuis. Roy a beau rencontrer d’autres femmes, il ne perd jamais espoir de découvrir ce qui s’est passé. Roy Grace est souvent décrit comme un enquêteur perspicace qui utilise des méthodes modernes pour résoudre des affaires criminelles.

Ce livre n’est pas extraordinaire, ni totalement original. Néanmoins, il est suffisamment intéressant, captivant et bien écrit pour m’avoir donné envie de lire tous les livres de Peter James. Ou du moins cette série d’enquêtes.

Parfois, on a l’impression que ces personnages, pourtant de Brighton, sont un peu trop américanisés. Mais les gens ne sont-ils pas tous influencés par l’Amérique, qu’ils le veuillent ou non ? Soit on l’accepte, soit un fait une telle contre-réaction qu’on se marginalise. Après tout, on peut critiquer et boycotter tout ce qui est produits américain, mais on va forcément en utiliser. On critique toujours le McDo, mais ces fast-food sont toujours pleins.

Ou alors on peut dire que tout le monde devient pareil ! Partout les gens se ressemblent. Plus ils essaient d’être originaux, plus ils deviennent banals.

Pour en revenir au livre, il ne faut pas être claustrophobe. Car il y a quand même une personne qui se fait enterrer vivante. Déjà en film, c’est pénible à voir… mais en livre, on ne peut pas mettre en avance rapide ou fermer les yeux.

Un thème assez récurrent à travers les décennies si on se base sur The Screaming Woman, écrit par le grand Ray Bradbury, réalisé en téléfilm par Jack Smight ou sur l’autre téléfilm qu’est Buried Alive de l’excellent Frank Darabont avec Jennifer Jason Leigh. Il y a aussi un épisode des Contes de la Crypte qui finissait comme ça, mais on pensera aussi sans doute à The Vanishing (Spoorloos).

À noter que dans Kill Bill : Vol. 2 (2004) – Uma Thurman est vivante dans un cercueil, mais ce n’est pas exactement une scène d’enterrement vivant. Dans Buried (2010) – Un homme se réveille enterré vivant dans un cercueil. Ces films mettent souvent en scène des scènes de suspense et d’angoisse. Si vous êtes sensible à ce type de scènes, vous voudrez et devriez peut-être être prudent !

Alors, dans ce livre, on étouffe avec ce personnage, on vit sa souffrance en même temps que lui. On panique, on se demande ce que l’on ferait à sa place. Et les pires cauchemars peuvent remonter à la surface. Je ne conseillerai pas ce texte aux asthmatiques dont la plus grand peur serait de quitter ce monde étouffé !

Par contre, il y a des problèmes qui se résolvent un peu trop facilement et des scènes qui paraissent un peu trop familières. Ces impressions de déjà vu peuvent être décevants, surtout si on avait vraiment envie de se faire surprendre à chaque page et non pas retrouver des scènes qu’on a déjà apprécié ailleurs.

Comme une tombe (Dead Simple) est un chouette thriller pour commencer à découvrir Peter James avant de pleinement plonger dans le suivant, La Mort leur va si bien (Looking Good Dead) paru en 2006.

Peter James, né le 22 août 1948 à Brighton, dans le comté du Sussex de l’Est, est un écrivain, scénariste et producteur de cinéma britannique, auteur de roman policier et de fantastique. Il a passé plusieurs années aux États-Unis, où il a travaillé comme producteur de cinéma et comme scénariste.

Aujourd’hui, il vit à Ditchling, dans le Sussex de l’Ouest, et à Notting Hill, un quartier de Londres.