“Des souris et des hommes (Of Mice and Men)” de John Steinbeck (1937)

Dans les années 1930, deux journaliers sillonnent la Californie pour trouver du travail dans un ranch. George chaperonne son ami d’enfance, Lennie, qui est mentalement attardé et ne maîtrise pas sa force.

Ne confondez pas ce livre avec “Des Souris et des Meurtres” de Steffanie Holmes, ni avec “A Case of Mice and Murder” de Sally Smith. Ces titres ont, bien sûr, été inspirés par ce petit chef-d’eovre.

Ce roman est vraiment considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de la littérature américaine du XXe siècle et a été adapté en plusieurs films et pièces de théâtre. L’histoire suit les personnages de George et Lennie, deux ouvriers agricoles qui rêvent d’une vie meilleure pendant la Grande Dépression aux États-Unis.

Ce livre est le premier que j’ai lu en anglais. D’habitude, je lis mes livres en français, vu que c’est devenu ma langue maternelle, la langue que je maîtrise le mieux. C’est aussi le premier livre dont j’ai vu un film qui ne m’a pas déçu ! En effet, l’adaptation de 1992, réalisée par l’excellent Gary Sinise qui joue lui-même l’un des rôles principaux avec le grand John Malkovich, est excellente.

Deux amis inséparables, Lennie et George, se retrouvent au chômage dans une Californie en pleine dépression, incapables de garder un travail longtemps à cause de Lennie, qui a l’âge mental d’un enfant. Embauchés au Tyler Ranch, ils se plaisent dans leur travail, malgré la surveillance stricte du cruel Curly, le fils du patron. Mais leur monde s’écroule lorsque la malheureuse femme de Curley devient l’innocente victime de la compassion de Lennie, forçant George à prendre fin aussi une décision par compassion.

Difficile de croire que ce texte a été écrit en 1937 ! C’est là qu’on voit que les écritures ne vieillissent pas vraiment. L’histoire a une certaine simplicité avec beaucoup de valeur. On y voit la force de l’amitié, mais aussi les compromis et les sacrifices, parfois obligatoire à la survie.

J’aurais mieux fait de ne rien dévoiler du délice de cet ouvrage époustouflant, atroce et tellement fort, mais pourquoi pas, finalement, afin que ceux qui désirent le découvrir sans connaître l’histoire au préalable puisse tout de même avoir quelques indices.

La littérature de John Steinbeck fut qualifiée de « literature of social commitment (littérature engagée) », à juste titre. En plus du réalisme, il y a le grotesque aussi, mais pas ironique. C’est impressionnant à quel point le romancier maîtrise le langage de tous les jours.

Les caractéristiques courantes de la littérature engagée incluent :

  • Une critique de la société et de ses institutions
  • Une représentation réaliste des problèmes sociaux
  • Une intention de sensibiliser les lecteurs à ces problèmes
  • Un appel à l’action ou au changement social
  • Une exploration des relations entre les individus et la société

Des exemples d’auteurs qui ont écrit de la littérature engagée incluent :

  • George Orwell (1984)
  • Aldous Huxley (Le Meilleur des mondes)
  • Toni Morrison (Beloved)
  • Émile Zola (Germinal)

Ces œuvres littéraires peuvent avoir un impact significatif sur la société en encourageant les lecteurs à réfléchir aux problèmes sociaux et à prendre position.

L’une des questions soulevées par le livre concerne la société précisément : est-elle dominée par la peur ?

Un pur bijou du très grand Steinbeck. Je crois que j’ai rarement lu un livre aussi petit qui me frappe aussi fort et aussi durablement. Les très grands livres ne sont pas forcément les plus alambiqués, labyrinthiques ou interminables. Un livre comme celui-ci peut offrir la beauté et la simplicité d’un simple chemin de campagne ou d’une photo en noir et blanc aux bords dentelés.

Rating: 5 out of 5.

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